|
 |
 |
Les raisons du procès Claude Améganvi
LES CINQ RAISONS JUSTIFIANT LE PROCES DE CLAUDE AMEGANVI
selon Maître Jonas SOKPOH, Avocat à la Cour
A la suite des aveux circonstanciés de Monsieur AYI Julien , co-prévenu et accusateur de Claude AMEGANVI à l’audience de la Cour d’Appel du 14 Novembre 2002, lesquels aveux disculpent totalement le prévenu, le Président de la Cour d’Appel a posé à la défense la question de savoir pourquoi alors Claude AMEGANVI a été arrêté, détenu puis condamné par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé.
Dans sa plaidoirie, Maître Jonas SOKPOH, l’un des Avocats du collectif des Vingt Quatre (24) Avocats assurant la défense de Claude AMEGANVI a développé cinq (5) principales raisons justifiant la parodie de justice dans cette affaire.
« Monsieur le Président,
Pourquoi Claude AMEGANVI comparaît il aujourd’hui par devant vous en appel, à la suite de sa condamnation le 13 Septembre 2002, alors qu’il est constant :
- Que Claude AMEGANVI n’a pas rédigé l’article incriminé, l’acte notarié envoyé par Eloi KOUSSAWO, auteur de l’article, faisant foi .
- Que AYI Julien avait affirmé n’avoir jamais fait les déclarations consignées dans les procès verbaux d’enquête préliminaire, lesquelles déclarations ont été rédigées entièrement et unilatéralement par les agents verbalisateurs (policiers) de la sûreté nationale notamment les officiers de police judiciaires DADJO et EDJEOU qui l’ont contraint à signer les procès verbaux.
- Que AYI Julien avait affirmé n’avoir jamais vu Claude AMEGANVI remettre ledit article à KLU Névamé pour publication.
- Que le même AYI Julien affirme aujourd’hui n’avoir jamais rencontré Claude AMEGANVI avant la confrontation du 06 Août 2002 dans les locaux de la Sûreté Nationale ?
Monsieur le Président vous vous êtes posé la question et vous nous posez la question.
POURQUOI ?
Nous, les Avocats nous sommes là pour Cinq (5) raisons :
1 – Nous avons accepté d’être là et parce que vous aussi les magistrats vous avez accepté que Claude AMEGANVI soit là.
Si cela n’avait pas été le cas, cette affaire aurait été close depuis belle lurette, classée sans suite.
2 – Parce que dans notre Pays le TOGO, certains pensent que nous sommes des crétins, des idiots toujours prêts à avaler toutes les couleuvres qui nous sont servies.
3 – Parce que l’exécutif nous impose, au gré de ses humeurs, l’instrumentalisation à des fins politiques de la magistrature de notre Pays.
Et lorsque les autorités politiques finissent d’utiliser et de ridiculiser la magistrature, elles sont les premières à dénoncer sa dépendance notoire vis à vis du pouvoir politique, sa propension à répondre aux ordres et sa facilité tendancieuse à se mettre toujours et sans cesse à genoux.
Il en a été ainsi de l’ancien Premier Ministre Agbéyomé KODJO dans l’affaire l’ayant opposé au Bâtonnier Yawovi AGBOYIBO.
4 – Parce qu’on a maladroitement monté de toutes pièces un dossier bidon dans le seul but d’anéantir un adversaire politique qui gêne du fait de sa détermination à porter le message de liberté et de démocratie, à travers son mouvement « Quelle Solution pour le Togo », dans la partie septentrionale du Pays, considérée bien à tort comme la chasse gardée du Chef de l’Etat.
Crime de lèse - majesté ! ! !
5 – Parce que en violation de l’article 145 de la Constitution Togolaise du 14 Octobre 1992, le Chef de l’Etat n’a pas cru devoir à ce jour, et pour cause, déclarer ses biens et avoirs.
S’il l’avait fait, peut être que Monsieur Eloi KOUSSAWO n’aurait pas trouvé opportun de rédiger l’article incriminé.
Mais ne l’ayant pas fait, le Chef de l’Etat a lui même, ouvert la brèche et contribue indirectement et activement aux spéculations établies sur sa fortune, de sorte qu’il doit ainsi être exclusivement tenu pour comptable des conséquences résultant de son propre manquement.
Voilà pourquoi, nous autres Avocats sommes devant votre Cour :
1 - Pour défendre notre client et crier son innocence à la face du monde entier.
2 - Pour être les témoins privilégiés de ce que les magistrats voudront que la magistrature soit.
3 - Pour dénoncer l’Etat de non Droit qui prévaut au Togo.
4 - Pour faire comprendre aux autorités de ce pays que nul n’est au dessus de la Loi, que la constitution, Loi fondamentale s’impose à tous et surtout au Chef de l’Etat, et qu’il est de l’intérêt de tous, que soient respectés les textes de Loi que la République Togolaise, se donne.
5 - Pour que l’Histoire retienne…
(Transcription de la rédaction letogolais.com)
|
|
 |
|
 |
|
OPINIONS-DEBATS |
TOGO: JE DIS BRAVO, PRINCE GNASSINGBé! NON SEULEMENT PAR IRONIE...
En refusant de signer le protocole des chefs d'État portant limitation du nombre des mandats présidentiels à deux, protocole qui a cependant recueilli l'accord de 8 chefs d'État sur 10, Gnassingbé n'a rien révélé de neuf, ni de sa personnalité, ni de ses intentions que nous, je veux dire un certain nombre de Togolais, ignorerions. Je dis bravo ! non seulement par ironie, mais aussi parce qu’il aurait pu user d’hypocrisie et de la fourberie qu’on lui connaît et signer le protocole, pour n’en jamais tenir compte, comme tant d’autres fois. Par Sénouvo Agbota ZINSOU |
REVUES DE PRESSE |
FAURE GNASSINGBé: LE DIALOGUE à LA BOUCHE, LES ARMES ET GOURDINS CLOUTéS EN MAINS
De père en fils, le régime des Gnassingbé, ce clan qui a pris en otage le peuple togolais, n’a pas changé. Ni dans sa nature, ni dans ses méthodes de conservation du pouvoir à tout prix. Et pourtant, au lendemain du décès d’Eyadéma, suivi quelques heures plus tard de l’installation de Faure Gnassingbé au pouvoir par un quarteron d’officiers, et surtout après la parenthèse de sang de 2005, un brin d’espoir était né auprès d’une frange de la population. A raison, étant donné l’extrême jeunesse du successeur du vieux dictateur au pouvoir et plus encore de son discours sur sa volonté de trancher avec l’ère ancienne.
|
|